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ARGYLLE


Affiche de Argylle de Matthew Vaughn.

Réalisateur. Matthew Vaughn

Année de sortie. 2024

Genre. Action, Espionnage

Origine. Royaume-Uni

Durée. 139 minutes

Ma note. 7/20


Synopsis : Elly Conway est l'auteure solitaire d’une série de romans d’espionnage à succès, dont l’idée du bonheur se résume à une soirée tranquille à la maison avec son ordinateur et son chat, Alfie. Mais lorsque les intrigues de ses livres, centrés sur l'agent secret Argylle et son combat pour démanteler un réseau d'espions mondial, commencent à ressembler étrangement aux opérations secrètes d'une véritable organisation d'espions, sa tranquillité ne devient plus qu’un souvenir. Aux côtés d’Aidan, un espion pourtant allergique aux chats, Elly n’hésite pas à embarquer Alfie dans son sac à dos pour mieux se lancer dans une course contre la montre aux quatre coins de la planète afin de distancer de dangereux tueurs et empêcher ses fictions de dépasser la réalité. (source : AlloCiné)



Le réalisateur de Kick-Ass et Kingsman revient avec un nouveau film mêlant comédie et action. Hélas, le résultat rate le coche en n’étant ni drôle ni spectaculaire.


Elly Conway (Bryce Dallas Howard) est une écrivaine à succès, créatrice d’une saga d’espionnage. Dans cette dernière, Argylle (Henry Cavill), un agent secret à la coiffure qui ferait pâlir Johnny Bravo, tente de démanteler une organisation obscure (what else?) En chemin pour rendre visite à ses parents, et par la même occasion trouver l’inspiration pour conclure son cinquième tome, l’autrice rencontre dans le train Aidan (Sam Rockwell), un fan pas comme les autres. La vie d’Elly va alors se mélanger dangereusement à son univers de fiction, et l’embarquer dans une folle aventure où elle sera pourchassée par de véritables espions.


N’y allons pas par quatre chemins: si cette entame méta est plutôt alléchante, cette sensation est de courte durée. Argylle s’enfonce rapidement dans un récit alambiqué pour pas grand-chose. Ce défaut serait pardonnable si le film parvenait à faire rire ou épater par ses scènes d’action, il n’en est rien. À l’exception d’un combat relativement inventif dans le train du début (mélange entre Kingsman et Bullet Train), peu d’idées transparaissent. Là où la trilogie phare de l’auteur était capable de véritables envolées de castagne, Argylle propose peu de choses et reste bien plat et timoré. Et laisse de côté la frénésie qui faisait le charme des longs métrages précédents de Matthew Vaughn. Idem côté comédie, même Alfie - le chat d’Elly à l’apparence renfrognée - peine à décrocher un sourire.

Argylle de Matthew Vaughn.

Alfie, le personnage le mieux caractérisé du film. © Universal Pictures




Un récit aux pieds d'argile


L’ennui, face à ce manque d’inventivité, est accentué par la longueur du film et la confusion du scénario qui regorge de non-sens. De parents faisant le trajet entre les États-Unis et Londres en un temps record à une scène de fusillade dans un environnement hautement explosif, les incohérences narratives sont légion et n’aident pas à l’immersion. Cerise sur le gâteau, le twist final asséné au marteau piqueur enfonce le clou.


Terminons par évoquer le mystère qui plane autour du film, soi-disant inspiré du premier ouvrage d’une romancière énigmatique. Cette dernière porterait le même nom que l’héroïne du long métrage (Elly Conway donc), mais est inconnue au bataillon. À l’exception de réseaux sociaux (présumément faux) et d’une ombre la représentant sur la couverture du «vrai livre», il y a de fortes chances que cette personne n’existe pas. Certainement un joli coup marketing se cache derrière cette mascarade, et avec lui, une intrigue plus intéressante que celle du film.

Bryce Dallas Howard dans Argylle de Matthew Vaughn.

© Universal Pictures


Article paru le 9 février 2024 dans le n°916 de Ciné-Feuilles.

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