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BONNARD, PIERRE ET MARTHE


Affiche de Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost.

Réalisateur. Martin Provost

Année de sortie. 2023

Genre. Biopic, Drame

Origine. France

Durée. 122 minutes

Ma note. 12/20


Synopsis : Pierre Bonnard ne serait pas le peintre que tout le monde connaît sans l’énigmatique Marthe qui occupe à elle seule presque un tiers de son œuvre… (source : AlloCiné)











Après Séraphine de Senlis dans Séraphine, Martin Provost s’intéresse à la vie d’un autre peintre, Pierre Bonnard. Et plus précisément à sa relation avec l’énigmatique Marthe de Méligny. Un joli film, malgré une certaine platitude et quelques longueurs.


C’est en pleine rue de Paris que le chemin de Marthe (Cécile de France) croise pour la première fois celui de Pierre (Vincent Macaigne). Quelques instants suivant cette rencontre fortuite, dans l’atelier du peintre, alors que la jeune femme pose pour lui, elle affiche déjà toute son espièglerie. Ce qui ne l’empêchera pas de tomber sous le charme et d’entamer une relation avec l’artiste. De modèle, elle deviendra muse - et occupera plus d’un tiers de l’œuvre de Bonnard - puis épouse.

Vincent Macaigne et Cécile de France dans Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost.

Le peintre du bonheur suscite parfois le malheur. © Memento




Le peintre du bonheur


Constitué de nombreuses ellipses, c’est avec un certain classicisme que Bonnard, Pierre et Marthe parcourt les événements rythmant la vie du couple. De la frénésie du milieu culturel parisien à la maison de campagne en bord de Seine que le duo habite, en passant par Rome, où Pierre mène une aventure avec Renée (Stacy Martin), le film se veut chargé de moments marquants. Mais, à trop en dire et en montrer, on finit par regretter la rapidité dont certains sujets sont traités. Constat d’autant plus dommageable alors que certains aspects (Marthe qui se met à son tour à peindre, la relation avec Renée) sont très peu développés, voire avortés.


Si l’ensemble est de bonne facture (à l’exception de quelques fonds numériques particulièrement tape-à-l’œil et disgracieux), et malgré la volonté d’être exhaustif, reconnaissons que les deux heures de film se font sentir et manque occasionnellement de rythme. On finit par s’ennuyer devant une platitude narrative qui semble rater son grand sujet: l’influence de Marthe dans la carrière de Pierre Bonnard. À l’instar de l’artiste, surnommé le «peintre du bonheur», qui s’extasie à Rome face à la noirceur de la toile de Saint Matthieu et l’Ange du Caravage, on aurait aimé un peu plus de contraste dans ce biopic au demeurant fort sympathique, mais bien gentillet.

Vincent Macaigne et Cécile de France dans Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost.

© Carole Bethuel


Article paru le 12 janvier 2024 dans le n°914 de Ciné-Feuilles.

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