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NIFFF 2024


Comment rendre compte d’un festival de cinéma? Le grand nombre de longs métrages présentés dans ce genre d’événements additionnés aux avis divergents qui y sont liés rendent la tâche délicate. Favorisant le dialogue et l’échange, l’équipe de Ciné-Feuilles présente à Neuchâtel pour la 23e édition du Neuchâtel International Fantastic Film Festival (NIFFF) a décidé, plutôt que de produire un texte segmenté, d’engager la discussion.

Affiche NIFFF 2024.

 


MARVIN:  Commençons par l’un des grands gagnants de la Compétition internationale de cette édition, à savoir Handling The Undead de Thea Hvistendahl (Norvège/Suède/Grèce, 2024) lauréat du Prix H.R. Giger «Narcisse» du meilleur film et du Méliès d’argent du meilleur long métrage fantastique européen. Double récompense amplement méritée à mes yeux, tant l’œuvre de la cinéaste norvégienne, malgré une froideur indéniable qui peut laisser distant, parvient à proposer une poésie macabre envoûtante et offrant des images d’une grande puissance. Découvert en amont du festival, le film n’en restera pas moins l’un de ses points d’orgue pour ma part.


JULIEN:  En effet, dans la grande lignée des films fantastiques scandinaves portés par un rythme du récit lent, progressif et exploratoire (Morse [2008], Thelma [2017], The Innocents [2021]), Handling the Undead propose une approche singulière du film de mort-vivant. Il serait malaisant de le catégoriser comme un film de zombie, tant la cinéaste se focalise sur la relation que portent celles et ceux qui continuent de vivre avec ces personnes décédées, lesquelles partent à la quête des êtres aimé·e·s du monde d’avant. Glaçant, froid et poétique, une belle maîtrise esthétique de celle qui avait déjà travaillé sur Thelma en tant qu’assistante de réalisation.

Handling The Undead de Thea Hvistendahl.

Handling The Undead de Thea Hvistendahl. © nifff.ch


MARVIN:  À l’inverse, une proposition comme Cuckoo (Tilman Singer, Allemagne/USA, 2024), récompensée d’une Mention pour ce même prix, me paraît exagérée pour un film qui donne plus l’impression de vouloir retourner à tout prix le cerveau de son public, plutôt que d’offrir un réel récit à l’intrigue captivante. Qui plus est lorsque la claque Des Teufels Bad (Veronika Franz et Severin Fiala, Autriche/Allemagne, 2024) repart injustement bredouille. Je suis étonné qu’une telle maîtrise du cadre et de la narration pour aborder, sans manichéisme, la dépression au 18e siècle, tout en tissant continuellement des parallèles avec notre époque n’ait pas convaincu le Jury.


AMANDINE:  Nous sommes d’accord sur le film de Franz et Fiala qui aborde avec finesse une facette très sombre et méconnue de l’histoire européenne (ici de l’Autriche), mais aussi des dimensions plus intimes comme le sentiment de rejet et la dépression. Avec son personnage féminin principal qui remet en question le carcan religieux et familial de la société de l’époque, Des Teufels Bad («le bain du diable» en français, qui était la métaphore de l’époque pour évoquer la détresse émotionnelle) n’hésite pas à plonger au fond de l’abysse et à exposer pleinement la violence des événements racontés, mais également des sentiments et circonstances qui y ont mené. Le duo de cinéastes autrichiens est décidément une valeur sûre du cinéma de genre. Mais si cette pépite n’a pas été reconnue à sa juste valeur, deux autres de mes favoris de cette cuvée 2024 ont quant à eux été primés! Il s’agit de I Saw The TV Glow (Jane Schoenbrun, USA, 2024) et Oddity (Damian Mc Carthy, Irlande, 2024), respectivement récompensés des Prix Imaging The Future du meilleur production design et RTS Audience Award. Le premier est un film faussement pop qui joue de son esthétique onirique (par ailleurs très maîtrisée) pour mieux nous asséner un uppercut lorsqu’on s’y attend le moins. Explorant les thématiques des traumatismes enfouis, de l’identité de genre, du queer et de la nostalgie, le tout sur une bande originale incroyable, I Saw The TV Glow est d’une grande richesse, même s’il peut se révéler un peu trop «de niche». Oddity, au contraire, est une œuvre plus grand public, qui fait cependant tout autant mouche. Cultivant constamment une atmosphère tendue, que des notes d’humour viennent à la fois suspendre et renforcer, le film réussit à empaqueter ses multiples idées dans un ensemble flippant, cohérent et efficace. S’il ne révolutionne rien, il est tout de même parvenu à faire battre la chamade à mon cœur… de peur et de plaisir!

Des teufels Bad de Veronika Franz et Severin Fiala.

Des teufels Bad de Veronika Franz et Severin Fiala. © nifff.ch


JULIEN:  J’abonde dans ton sens pour I Saw The TV Glow qui représente une véritable petite découverte visuelle et auditive du festival. En effet, suite à la séance, je me sentais dans une forme d’apesanteur noircie. Pas entièrement rêveur, ni détruit moralement par le film, j’étais dans un état d’admiration pure par la proposition artistique qui m’a été faite. Assister à ce lent travelling avant focalisé sur le visage d’Owen, personnage principal, regardant fixement une télévision cathodique, et y contempler le reflet des images de l’écran sur sa rétine, est une proposition minimaliste forte et puissante. Une séquence qui me reste ancrée dans l’esprit. De plus, cette esthétique accompagne de manière somptueusement saisissante le questionnement sur l’identité de genre d’Owen, de son enfance jusque qu’à ses 50 bougies. Un gros coup de cœur.


BLAISE:  Pour revenir sur Oddity, c’est d’autant plus fort que ça part sur des bases très bancales. On est face à une succession de clichés du cinéma d’épouvante: personne isolée dans une maison hantée, médium aveugle qui parle aux esprits, psychopathe échappé d’un asile de fous… Le tout réalisé avec des petits moyens. Au début, je me demandais carrément si je n’étais pas face à un nanar. Mais étonnamment, tout s’emboîte avec cohérence et forme finalement un film généreux, bien troussé et qui fait son petit effet. On est face à une série B au sens le plus noble du terme, où un dispositif certes modeste, mais parfaitement maîtrisé et exécuté, donne un super film. 

I Saw The TV Glow de Jane Schoenbrun et Oddity de Damian Mc Carthy. © nifff.ch


MARVIN:  Deux films qui ont en effet idéalement trouvé leur place dans cette édition. Dans un tout autre registre, mais tout aussi adéquat à l’ambiance du festival, Twilight Of The Warriors: Walled In (Hong Kong/Chine, 2024) de Soi Cheang n’a pas volé son Prix du public pour le meilleur film asiatique. Cet «actionner» hyper généreux présenté en première suisse a offert de superbes scènes de baston dans l’architecture démente d’une citadelle hongkongaise. Le tout pour un résultat jouissif. Incompréhension la plus totale en revanche face au Prix de la critique internationale attribué à Ennennum (Shalini Ushadevi, Inde, 2023). Cette réalisation indienne poussive aux aspects de téléfilm inspiré par Black Mirror - malgré quelques idées narratives - restera gravée dans mon esprit pour sa bande-son digne de la plus belle musique libre de droits et pour ses personnages aussi caricaturaux qu’insupportables.


BLAISE:  Terminons peut-être ce tour du palmarès par Eternal (Ulaa Salim, Norvège/Islande/Danemark, 2023), auréolé du Prix de la jeunesse, qui ne m’a également pas du tout convaincu. Malgré son pitch «dans l’air du temps» de romance sur fond de voyage temporel, de changement climatique et d’apocalypse, le film s’avère terriblement superficiel et n’explore jamais ses thématiques en profondeur. Un comble pour une histoire d’explorateur des fonds marins.


AMANDINE:  Une chose est sûre, Eternal ne restera pas éternellement dans ma mémoire. Les thématiques du regret et de la seconde chance me touchent pourtant particulièrement. Elles sont ici développées sous le prisme de la science-fiction teintée d’écologie et de la célébration de la famille, le tout mené par un personnage principal auquel il peut être difficile de s’attacher. Cela fait un peu beaucoup pour ce qui est, fondamentalement, une histoire d’amour perdu… 


MARVIN:  Toujours en Compétition internationale, Things Will Be Different (Michael Felker, USA, 2024) et Mi Bestia (Camila Beltrán, France/Colombie, 2024) sont à oublier au plus vite tant ils s’emparent maladroitement d’un genre éculé (respectivement le voyage dans le temps et d’émancipation). Le récit du premier (l’histoire d’un frère et d’une sœur profitant d’un saut temporel pour échapper à la police après un braquage) ne tient pas du tout la route et passe plus de temps à nous embrouiller qu’à nous raconter quelque chose. Quant au second, il embrasse tous les poncifs du «coming of age» (la mutation comme symbole du corps qui change et de son émancipation) sans proposer quoi que ce soit de novateur. Tout est déjà vu, déjà fait et, cerise sur le gâteau, particulièrement mal filmé!

Maxxxine de Ti West.

Maxxxine de Ti West. © nifff.ch


AMANDINE:  Au rang des déceptions, MaXXXine (Ti West, USA/Royaume-Uni, 2024) est certainement la plus grande du festival me concernant. Ce n’est pas un si mauvais film en soi, mais il souffre de la comparaison avec les deux opus précédents de la trilogie de Ti West, à savoir X et Pearl. Face à ces prédécesseurs, cette troisième réalisation manque en effet d’originalité et se montre plus prévisible, moins inspirée. Les pistes lancées sont tout de même intéressantes (la «satanic panic», le tournage hollywoodien, le passé de Maxine venant la hanter), mais n’aboutissent pas à grand-chose. La faute peut-être aussi à la forte popularité que connaissent les années 1980 (époque que dépeint MaXXXine) dans la pop culture actuelle, provoquant une certaine overdose… Qu’à cela ne tienne, malgré le talent indéniable de Ti West et Mia Goth, la recette n’a pas pris cette fois-ci.


BLAISE:  Tout pareil pour la béchamel de Pendant ce temps sur Terre (Jérémy Clapin, France, 2024). Si l’on sent une véritable envie de cinéma de genre et une belle générosité dans la proposition de Jérémy Clapin (à qui l’on doit le super film d’animation J’ai perdu mon corps), j’en suis sorti las et ennuyé. À l’image de ces scènes d’animation qui viennent entrecouper les séquences live, le film alterne trop de ton et de genre et n’arrive pas à donner de cohérence, ni à son histoire, ni à son univers. Je retiens néanmoins la révélation de la comédienne Megan Northam qui est à Pendant ce temps sur Terre ce qui Mia Goth est à MaXXXine.


AMANDINE:  À oublier également pour ma part, She Loved Blossoms More (Yannis Veslemes, Grèce/France/Nouvelle-Zélande, 2024), que je laisserais enterré au fond du jardin sans tentative de résurrection, au contraire de la pauvre mère des protagonistes… Protagonistes qui sont pour moi la cristallisation de tout ce qui ne va pas dans ce film: peu développés, amorphes, sexistes, ridicules, au bas mot insupportables. À part une ou deux idées esthétiques réussies (mises en avant dans les présentations faites par le NIFFF pour nous appâter, les bougres), She Loved Blossoms More restera pour moi le long métrage dans lequel Dominique Pinon a joué car il avait sûrement besoin d’argent et que l’ambiance lui faisait penser à son acolyte Jean-Pierre Jeunet.


BLAISE:  Pour terminer ce tour d’horizon de la Compétition internationale, Animale (Emma Benestan, France, 2024) est impressionnant dans la maîtrise de son univers singulier, qu’on pourrait qualifier de western dans la Camargue. Le regard d’Emma Benestan sur les traditions taurines est original, tout comme son idée d’en faire un film de «taureau-garou». Malheureusement, je trouve le film plus faible dans sa dernière partie qui se transforme en bête (sic!) et méchant «revenge movie», oubliant toute la finesse et l’acuité de ses deux premiers actes. Quoi qu’il en soit, on se réjouit de suivre la prometteuse carrière de la réalisatrice.


She Loved Blossoms More de Yannis Veslemes et Animale d'Emma Benestan. © nifff.ch


JULIEN:  La sélection Third Kind a également permis de jolies découvertes. S’il fallait n’en citer qu’une, ce serait The Last Ashes (Loïc Tanson, Luxembourg, 2023) qui est le premier film luxembourgeois à déambuler entre les salles du festival neuchâtelois. Ce western se déroulant au 19e siècle et tourné en luxembourgeois, s’ouvre par un noir et blanc en 4/3 sublime, rappelant les films de Dreyer, dont son Vampyr (1932) a justement été projeté dans le cadre de cette édition. Malgré la beauté esthétique, j’ai trouvé que le déroulé narratif de ce film de vengeance reste très classique dans les étapes traversées par l’héroïne pour arriver au bout de son dessein. Il faut, néanmoins, saluer les nombreuses propositions visuelles fortes du film, ainsi que l’écriture fine de la protagoniste et de son évolution psychologique.


BLAISE:  De mon côté, je retiendrai Arcadia (Yorgos Zois, Grèce/Bulgarie/USA, 2024), découvert en février à Berlin. Sur le papier, il s’agit d’une simple histoire de fantôme pour parler du processus de deuil. Ce pitch classique est abordé sous un angle très réaliste, sans effets propres au cinéma de genre. Le fantastique se déploie lors de belles idées métaphoriques, comme ces âmes errantes qui se retrouvent dans un bar nudiste ou ces chaussures auxquelles s’accrochent les esprits… Je retiendrai aussi Your Monster (Caroline Lindy, USA, 2024), une comédie typiquement labellisée Sundance, cinéma indépendant américain. On y retrouve la Scream queen Melissa Barrera qui va retourner la table dans l’univers impitoyable du music-hall à Broadway, en y amenant son monstre du placard (pas si imaginaire). Rien de révolutionnaire, mais le film est drôle et sympathique.


AMANDINE:  Pas de coup de cœur pour moi (au-delà de Love Lies Bleeding déjà critiqué dans notre précédent numéro), j’ai plutôt été déçue par Le Mangeur d’âmes (Alexandre Bustillo et Julien Maury, France, 2024) et Gazer (Ryan J. Sloan, USA, 2024)… Malgré le fait que le premier soit adapté d’un roman, son écriture ne constitue pas son point fort. Outre des dialogues parfois plus que douteux, le film ne sait pas sur quel pied danser entre fantastique assumé et enquête policière terre à terre. La résolution de cette dernière peine d’ailleurs à convaincre, désirant surprendre et choquer sans avoir de base solide sur laquelle s’appuyer. Restent quelques scènes gore plutôt sympathiques. Dommage pour les deux réalisateurs français, qui nous avaient habitués à mieux. Et si les prémices de Gazer s’annonçaient alléchantes et dignes d’un thriller à la Memento, le film se perd finalement dans ses propres méandres, l’atmosphère paranoïaque du début prenant une tournure plus énervante que déroutante, et nous laisse sur notre faim. Entretenir une part de mystère, c’est bien, ne pas le faire au détriment de l’histoire et de la patience du public, c’est mieux!

Le Mangeur d'âmes d'Alexandre Bustillo et Julien Maury.

Le Mangeur d'âmes d'Alexandre Bustillo et Julien Maury. © nifff.ch


JULIEN:  Il est ainsi ironique de constater que Le Mangeur d’âmes, bien qu’il soit adapté du roman d’Alexis Laipsker, porte son plus gros défaut dans son écriture. Les dialogues, tout d’abord, discréditent les propos des protagonistes. Je me suis surpris à rire à plusieurs reprises. Le récit ensuite, est rendu bancal et questionnable par la difficulté pour le film de choisir son ton. Il présente, à la fois des envolées fantastiques avant de poursuivre avec des séquences d’interrogatoire tirées des polars les plus classiques. Malgré des scènes de combat convaincantes, et d’autres qui glacent le sang, le film du duo Bustillo et Maury construit comme un défaut ce qui faisait l’atout du livre.


AMANDINE:  Kryptic (Kourtney Roy, Canada/Royaume-Uni, 2024), ou quand la cryptozoologie rencontre la masculinité toxique! Le concept (une femme au mari invasif se réinvente après avoir rencontré un monstre dans les bois) est captivant, mais son exécution se révèle malheureusement trop peu incarnée et ne parvient pas à nous embarquer. La réalisation se montre également assez sage malgré quelques séquences poisseuses et le potentiel sanglant de l’intrigue, qui semble parfois tourner un peu en rond. Ce qui n’est pas le cas du tueur de In A Violent Nature (Chris Nash, Canada, 2024), qui poursuit inexorablement son chemin à la recherche d’un pendentif, en découpant au passage tous les adolescents qu’il rencontre. Un slasher champêtre et hypnotique qui offre de beaux paysages et des meurtres inventifs, mais dont le rythme lent et contemplatif peut lasser. La proposition d’adopter le point de vue du tueur sylvestre m’a séduite, j’ai cependant parfois décroché de l’intrigue (ce qui était potentiellement dû à l’heure tardive de la projection)… Je me réjouis de voir ce que nous réserve la suite, qui vient d’être annoncée.

In A Violent Nature de Chris Nash. © nifff.ch


MARVIN:  Il ne faisait en effet pas bon traîner en forêt dans la sélection Ultra Movies, de cette année. Me concernant, Kryptic fut entaché par l’absence de sous-titres qui a rendu l’expérience encore plus confuse (et finalement assez convenue) qu’elle n’y paraissait. De l’autre, la déambulation macabre de In A Violent Nature renouait avec le genre du slasher nihiliste sans pour autant convaincre pleinement, la faute à une diégèse mal ficelée. Et ceci malgré quelques scènes sanglantes et jouissives qui feront réfléchir à deux fois les amateurs de yoga ou de fendage de bûches…


AMANDINE:  Terminons, à l’instar du festival, par Longlegs (Oz Perkins, USA/Canada, 2024) qu’il faut, à mon avis, avoir vu deux fois pour réellement l’apprécier, ou tout du moins qu’il faut visionner sans idée préconçue créée par la «hype» autour de lui, qui ne lui rend finalement pas service. Comme j’affectionne beaucoup la filmographie d’Oz Perkins, je me réjouissais de découvrir cette nouvelle œuvre plutôt éloignée de son style habituel et plus proche de Seven ou de Zodiac. Si l’ambiance et l’esthétique sont absolument magnétiques et éblouissantes, comme à l’accoutumée pour le réalisateur, j’ai moins été convaincue par la prestation de Nicolas Cage dans le rôle du personnage éponyme (celle de Maika Monroe en revanche sauve la mise). De plus, certains choix narratifs, surtout vers la fin, ne sont à mon sens pas judicieux… Alors, est-ce «le film le plus terrifiant de l’année» comme on a pu l’entendre? Pas du tout, mais il parvient tout de même à distiller une sensation de malaise et à nous tenir en haleine jusqu’au bout, ce qui est déjà pas mal.

Longlegs d'Oz Perkins.

Longlegs d'Oz Perkins. © nifff.ch


Article rédigé par

Marvin Ancian, Amandine Gachnang, Julien Norberg et Blaise Petitpierre

paru le 21 août 2024 dans le n°926/27 de Ciné-Feuilles.

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